Je vous livre ici mon propre regard et ma réflexion personnelle sur la place de l'animal auprès de l'homme et sa conscience d'être. Le rêve scientiste On ne peut pas dire que la vision holistique corps-émotions ou corps-esprit de la santé soit reconnue officiellement aujourd’hui et la question des rapports entre les hommes et les animaux est incontestablement l'un des points faibles de la tradition chrétienne. Mais on peut dire que le XXIe siècle est le siècle charnière à ce niveau là pour l’homme et pour l’animal, qui pour la première fois a une chance de se hisser à ses côtés sur le même barreau de l’échelle de la considération. Ce qui est intéressant de constater à travers ce rapide survol de l’histoire autour de la question est que la relation corps-esprit dans la médecine antique est proche de celle de la Médecine traditionnelle chinoise avec la théorie des 4 éléments d’Hippocrate, réactualisé par Galien au IIe siècle. C’est comme si le monde où que l’on soit sur terre, par une complicité métaphysique, fédérait une conception holistique de la vie unissant le corps et l’esprit. Ainsi Empédocle dit en Grèce avec ses mots ce que dit le Tao en Chine : « Mais quand les éléments ont été mélangés sous la figure d’un homme, et viennent à la lumière du jour, ou sous la figure d’une espèce de bêtes sauvages ou de plantes ou d’oiseaux, alors les hommes disent que ceux-ci naissent ; et quand ils sont séparés [les éléments], ils donnent à cela le nom de mort douloureuse. ». L’Occident s’éloigne de l’engouement universel que provoquèrent les œuvres de Galien au long des siècles, se spécialisant dans sa théorie mécaniste du vivant de Descartes qui devient le paradigme de l’orthodoxie scientifique . Le XVIe et le XVIIe siècles sont pour la médecine un vrai champs de bataille, comme pour d'autres branches des connaissances humaines, la querelle religieuse et politique se mêlent à celle scientifique et littéraire. Dans l'entraînement des passions on ne craint pas de tout détruire pour mieux renouveler, sans se soucier des ruines et de la perte d'un travail de plus de vingt siècles, contre-poids et garantie contre de téméraires innovations. La Renaissance remet brièvement les Grecs en honneur avant de céder l'empire aux modernes. Littérateurs et savants partent du même point, mais n'arrivent pas ensemble, la prépondérance que l'antiquité sut reprendre et garder dans les lettres, elle ne put la conserver dans la science. Dès le milieu du XVIe siècle, l'observation s'inscrit dans la méthode et la rigueur et attaque avec un manque de critique et des arguments peu étayés le travail de ses pères si bien qu'ils succombent, faisant place au règne de l'examen. Cette substitution trop précipitée et réductrice condamne les générations modernes depuis le XIXe siècle à reconstruire presque tout l'édifice de la science. Le manque de raison chez l’animal sert à démontrer la dignité de l’homme. A toutes les époques la dualité philosophique est présente concernant le débat sur l’animal et la relation entre les émotions, le corps et sa santé. L’histoire recèle nombre de penseurs et scientifiques qui approcheront une autre théorie que le dogme régnant sur cinq siècles. Mais on ne les entendra pas et, s’ils crient trop fort, l’Eglise ou les institutions scientifiques impulseront une direction unique, étoufferont l’affaire ou décrédibiliseront jusqu’à ce qu’on oublie. L’animal : le parent pauvre de la hiérarchisation de la vie par l’homme La période actuelle suit une longue période d’abandon exploratoire et d’absence de catégorisation professionnelle par les sciences du domaine corps-esprit chez l’animal ainsi que de la relation corps/esprit entre l’animal et l’homme. La théorie selon laquelle les organismes vivants (végétal et animal – l’homme dans cette vision s’excluant du monde animal) ne seraient que des automates sans âme continue à influencer le monde médical et ses structures d’enseignement. La vision médicale vétérinaire du corps est celle d’une machine extrêmement perfectionnée qui, en cas de dérèglement fonctionnel, a besoin d’un spécialiste dudit dysfonctionnement. La maladie est vue comme la cause des divers symptômes qui lui sont reliés. Son traitement est soumis au règne de l’allopathique, une médicamentation souvent de synthèse ou une intervention chirurgicale. Le remède ainsi apporté est de soigner la maladie mais pas sa cause. Il y a traitement des symptômes mais pas de la cause réelle à l’origine de l’expression pathologique ou comportementale, surtout si elle ne se situe pas dans la chair (accident) mais provient d’une cause émotionnelle. De plus il y a comme un tabou à considérer les animaux domestiques et leur relation à l’homme avec sérieux et attention. Attitude qui, loin de se réduire à la seule communauté scientifique, résulte de l’écart séparant les sociétés occidentales actuelles du monde animal. L’animal est d’abord vu comme un vecteur économique (nourriture, recherche scientifique ou loisirs) plutôt qu’une éventuelle entité spirituelle. D’ailleurs c’est peut-être parce qu’il passe par une telle désacralisation que nous acceptons de l’avoir dans nos assiettes. La médecine vétérinaire n’émerge à l’origine que par raison économique : soigner un cheptel d’abattoir pour garantir une plus grosse production de qualité (moins de maladies et moins de morts sont les conditions d’un plus grand volume de viande et sous-produits propres à la consommation). Cette vision du vivant telle une machine et de l’animal génétiquement pré-programmé déterminent nos sociétés à les exploiter sans état d’âme. D’ailleurs il est à souligner qu’en laboratoire ou sur le terrain le chercheur évite de nouer des liens affectifs avec les animaux étudiés mais aspire à une objectivité détachée et n'est guère en mesure de prendre en compte les comportements issus de liens étroits qui pourraient unir les animaux et les humains. Crise de conscience Ainsi la science encourage une relation « Je-cela » dans ses rapports avec l’animal tandis que l’être humain dans sa relation individuelle avec ses animaux domestiques se fonde sur une approche différente, du type « Je-tu ». Il semble même que plus une société s’éloigne du vivant dans sa conception socio-économique et plus l’individu tente dans sa vie intime, personnelle et spirituelle d’entrer au contact de l’animal. Le cas de l’animal de compagnie est typique et illustre par son explosion statistique des vingt dernières années ce comportement paradoxal de l’homme dans sa relation au règne animal. Si l’on revient à Descartes, frein clé dans l’histoire de la connaissance physiologique du corps vivant, on se rend compte avec le recul des siècles que même lui n’a pas su réduire la totalité du corps vivant à un automate mécanique. Il a échoué à déterminer d’où vient et comment est conçue l’activité vitale et les émotions qu’il place lui-même dans le cœur sans vraiment l’expliquer : « les nerfs sont tuyaux ; les muscles et tendons, engins et ressorts qui servent à mouvoir ; les esprits animaux, une eau qui remue et dont le cœur est la source » . Son analogie du principe de vitalité à la simple image d’une « eau » sans plus de détail est une forme de renoncement à l’expliquer. De même qu’il n’explique pas l’engendrement des tissus ni celle de la matière organique, l’état de ses connaissances et celle de son époque ne le permettant probablement pas. Il laisse le principe de vie indéterminé et rapporte la vitalité à une fermentation produisant une chaleur qui dilate le sang. La chaleur devient donc le principe moteur du mouvement animant un corps vivant. Il ne procède finalement qu’à un recouvrement superficiel du vivant en utilisant la métaphore de la forme mécanique. Alors que son emprise s’éloigne dans le milieu philosophique, le monde de la science, dont la médecine vétérinaire, s’accroche encore à son héritage relayé par la philosophie des lumières et la science au XIXe et l’animal est toujours considéré comme sa définition juridique : « un bien meuble » ; c’est un objet dont le propriétaire peut disposer à loisir. A vrai dire la médecine commence à se partager lentement entre ceux qui s’attachent à l’héritage cartésien et ceux qui regardent vers d’autres médecines issues d’autres idées philosophiques, poussés par un courant spirituel qui se révèle majeur et fondateur d’une nouvelle époque à venir, dont le XXIe siècle semble devoir être le terreau. Si les animaux ont longtemps été traités comme des organismes-machines, notre époque leur est plus favorable. La condition animale est au cœur de la réflexion de philosophes, de scientifiques, d’écrivains, de juristes. Une valeur intrinsèque d’êtres vivants-pensants leur est reconnu et de ce fait, des droits leur sont progressivement attribués afin de protéger leur bien-être. Une prise de conscience générale d’une responsabilité éthique à leur égard voit le jour au fur et à mesure que leur capacité à souffrir pénètre la conscience humaine. Ainsi l’apparition de vétérinaires comportementalistes (science du comportement de l’animal), qui sous-tend un dérèglement de la machine animale pré-programmée, et, de ce fait, la possibilité d’une relation émotions-corps qui spiritualise un peu plus l’animal. Force est de constater que l’éthologie ne suffit plus. Observer l’animal dans son environnement naturel et social devient insuffisant quand cet environnement originel est remplacé par l’homme et ses contradictions. Apparaît alors une science qui insiste sur le concept éthologique ce qui induit l’étude du comportement de l’animal dans son interaction avec l’homme et notre société. Qui dit capacité comportementale sous-tend l’affect et les émotions comme vecteurs de communication. C’est ce que suggèrent les recherches entreprises hors du cadre vétérinaire officiel, comme celle du Dr Eric Ancelet, ancien vétérinaire, sur une hypothèse originale d'une "psychosomatique croisée" entre l’homme et l’animal. De son côté le biologiste Rupert Sheldrake prouve l’existence d’un lien invisible unissant les humains, les animaux et l’environnement qu’il appelle le champ morphogénétique. En travaillant sur la notion de l’intention il a procédé à des expériences avec des poussins et des lapins et démontré que : « la crainte ou le désir de ces animaux influençaient à distance sur des événements aléatoires au point de pouvoir « attirer » ou « repousser » un robot. Un tel phénomène serait impossible si les émotions et sentiments des animaux restaient confinés dans leur cerveau. Mais les intentions transpiraient à l’extérieur au point d’affecter le comportement d’une machine. Cette influence, je l’assimile à un champ morphique qui se projette à l’extérieur sur l’objet de leur attention et les relie à cet objet. De même qu’un champ d’intention peut affecter hommes et animaux à distance, il peut pareillement influer sur un système physique. (…) Les expériences avant-gardistes de Péoc’h implique que les animaux tant domestiques que sauvages, via leurs craintes ou leurs désirs, influent effectivement sur ce qui se produit autour d’eux. Mais nul ne sait le pouvoir de l’intention animale. Pas plus que nous ne mesurons la force de nos propres intentions. ». On observe que des recherches dans différents domaines de la science concordent dans leurs résultats à prouver une communication invisible entre les organismes vivants et leur environnement, entre des êtres pensants et d’autres êtres pensants. Ceci nous amène à poser la question de l’émotion, qui n’est pas une communication visible mais de l’ordre du ressenti, et qui est le moteur fondamental de la réactivité d’un système organisé possédant une conscience de soi et de son environnement. Un autre regard sur la conscience animale En médecine traditionnelle chinoise le psychisme humain est bâti autour d’un axe central constitué ainsi : - douze instincts - douze facultés mentales - cinq émotions fondamentales qui mélangées entre elles forment des variantes - cinq essences sensorielles + deux supérieures : la parole et l’intuition - la conscience supérieure Shen - la conscience ordinaire Hun - la conscience corporelle Po - le Qi corporel - le Qi mental - le liquide organique Ces composantes diverses fonctionnent selon une dynamique influencée par les facteurs suivants : - les référentiels Can Shen, base des programmes mentaux - le positionnement dans le temps et dans l’espace - le mécanisme pyramidal corps-esprit-conscience - l’axe central Shaoyin -le noyau de la personnalité - la maîtrise de soi (corps et esprit) Si on rapporte cette psychophysiologie énergétique à l’animal, les doutes concernant l’existence de certaines de ses composantes chez l’animal proviennent plus de notre ignorance à leur sujet que de la certitude de leur impossibilité. Cependant certaines d’entre elles sont déjà admises à nos yeux du fait de l’expérience issue de la confrontation humaine avec l’animal et des découvertes faites par la recherche scientifique. Nous constatons aisément chez l’animal des instincts comme la conservation, le secours, la reproduction, la séduction, le plaisir et le désir, la protection, la découverte, la retraite, le sacrifice. Il est difficile de se prononcer sur les instincts de spiritualité et d’amour de soi. Concernant les facultés mentales, l’animal fait preuve de volonté, de mémoire, de concentration, de pensée, de prise de décision, de programmation. Les facultés d’intelligence, de créativité, d’espoir et de dissociation volontaire sont moins évidentes à établir. L’animal ressent toutes les émotions fondamentales : la peur, la joie, la tristesse, la colère, le souci. Il possède les cinq essences sensorielles et une intuition, le liquide organique, le Qi corporel et le Qi mental. Il a conscience de son propre corps et possède une conscience ordinaire puisque c’est elle qui fait le liant entre les émotions, permettant leur cohésion. Notre incapacité actuelle à établir ou reconnaître scientifiquement la présence chez l’animal d’une conscience supérieure nous maintient dans la réserve sur ce dernier point. Cependant nous avons assez d’éléments en commun dans chaque famille de composantes, pour dire que les facteurs qui les influencent sont en grande partie valables. L’animal maîtrise le positionnement dans le temps et l’espace bien que sa relation au temps semble différente de la nôtre. Il maîtrise son corps et son esprit puisqu’il s’inscrit dans une cohérence relationnelle et sociale. Il est lui aussi soumis à des programmes mentaux articulés autour de pôle positifs ou négatifs qui conditionnent ses choix et ses actes. Nous constatons donc que sur le plan émotionnel l’homme et l’animal partagent les mêmes facteurs et que l’axe du psychisme humain établit en médecine traditionnelle chinoise peut en partie s’appliquer à l’animal. Ceci signifie que les causes et les mécanismes de dérèglement de la psyché et de la santé chez l’un et chez l’autre sont susceptibles d’être identiques ou très similaires. De la même manière certaines des solutions thérapeutiques visant à rééquilibrer le Qi mental et l’énergie vitale dans son ensemble doivent pouvoir être utilisées et fonctionner sur l’animal. L’énergie vitale peut diminuer en cas de perturbation émotionnelle. L’équilibre psychique par ailleurs nécessite que tous les instincts, toutes les émotions et toutes les facultés soient en harmonie. Le déséquilibre des cinq émotions fondamentales transforment le Qi mental sain en Qi pathologique affectant l’énergie vitale et produit un retour pathologique sur l’organe relié à ces émotions. Une limite floue pour le propriétaire entre comportement normal et émotions pathogènes Les manifestations d’attitude des chevaux sont le plus souvent assimilées à la normalité aux yeux de leur propriétaire : « il est comme cela, c’est son caractère, c’est son tempérament ». D’autant plus quand ils ne sont pas les premiers propriétaires du cheval et que ce dernier est arrivé chez eux avec ce type de comportement déjà présent. Le plus souvent ils n’assimilent aucune expression psychologique à un cheval qui mange trop ou agresse facilement. Le fait que ces comportements s’atténuent ou disparaissent à l’issue des séances de shiatsu montrent qu’ils relèvent d’un désordre énergétique des méridiens et de la supplantation ou l’absence d’un élément par rapport à un autre. Ainsi ces premières manifestations du tempérament de l’animal ne devraient pas être prises à la légère mais être considérées comme les signaux annonciateurs d’un déséquilibre énergétique du corps : enclenchement vers, ou conséquence d’un excès ou un vide des méridiens, et poser immédiatement le réflexe interrogateur : que se passe-t-il en ce moment pour mon cheval ? Cette réflexion pousse à rechercher et identifier un facteur externe ou interne perturbateur de son équilibre physique et psychique. Le jeu du miroir Ceci nous amène à la compréhension que la violence ou l'indifférence offertes à nos animaux sont symptomatiques de notre propre dérèglement émotionnel. Il est important de signifier que l'indifférence est un acte de violence silencieux, inconscient ou étouffé tandis que la violence physique est un acte extériorisé. Notre indifférence aux signaux comportementaux de nos compagnons à pattes et notre réactivité à leur état de santé, uniquement s'il nécessite l'intervention du vétérinaire, stigmatise notre attitude envers notre propre personne. Si nous avons cette capacité de latence, d'inertie face au comportement traduisant une souffrance psychique chez un être vivant, nous devons nous interroger sur le mal que nous nous faisons à nous-même et l'étendue de cette capacité à faire mal. Ici se pose la question de la relation que nous entretenons avec nos animaux domestiques et le rôle d'acteur que nous tenons peut-être dans leur souffrance psychique ou leurs maladies, et le rôle de catalyseur et déclencheur qu’eux-mêmes tiennent dans notre vie. Car enfin si nous ne sommes pas conscients de notre indifférence donc de la violence silencieuse à leur encontre, nous sommes potentiellement en danger si ce n’est déjà fait au même titre qu’eux. L’urgence est alors de se poser cette question : quelle est donc ma souffrance intérieure pour que je sois si indifférente au comportement de mon animal ? Quelle part de violence j’exerce contre moi-même quand je ne vois pas le dérèglement comportemental de mon cheval ? Je dois avouer que l’observation faite au long de ma pratique m’a frappée quant à l’écho qu’elle renvoye à une éventuelle relation psychique ou pathologique entre l’animal et son maître. A l’issue de certaines de ces rencontres avec le cheval et son propriétaire, j’ai remarqué la similitude psychologique qui existait entre eux deux. La force de ces constats me fait rejoindre le point de vue du Dr Eric Ancelet et sa conviction qu’il existe un lien psychophysiopathologique entre l’homme et ses animaux domestiques proches, tel le mécanisme d’un vase communiquant ou celui d’une éponge. L’autre constatation est qu’il n’est pas facile de discerner qui joue le premier rôle et qui relance qui dans le déséquilibre. Bien souvent l’achat de l’animal est une réponse comportementale du propriétaire à une insatisfaction consciente ou non consciente d’un besoin resté sans réponse satisfaisante. Mais l’acte d’achat se révèle aussi déclencheur de comportements pathologiques chez l’animal et chez son propriétaire. Tout se passe comme si, une fois l’achat réalisé comme une compulsion impossible à endiguer, l’animal et son maître deviennent miroir l’un de l’autre au niveau des émotions ; si elles engendrent des besoins non satisfaits elles se cristallisent en pathologies selon le déséquilibre énergétique des 5 éléments et en fonction de l’énergie de l’espèce, de l’énergie des organes Yin, du terrain génétique et de l’élément constitutionnel physique des protagonistes. Un autre point troublant est la similitude d’élément entre le cheval et son propriétaire ce qui explique leur similitude psychologique et l’effet miroir qui en découle. Une autre question émerge alors : pourquoi le choix d’un cheval du même élément et pas un autre ? Serait-ce que ce profil unique a un rôle précisément à jouer pour notre bien-être, ou vice-versa ? Parce qu’il met en relief ce qui ne va pas en nous-lui, devient-il le thérapeute dont nous avons besoin pour évoluer vers Soi ou une guérison de Soi, et par la-même vers la sienne ? Cette question mérite réellement d’être posée dans le cadre d’une véritable étude : quel rôle l’association symbiotique homme-animal joue t-elle et en quoi l’animal est le futur de l’homme ? Certaine fois le Shiatsu ne peut résoudre seul un déséquilibre émotionnel, notamment quand le facteur déclencheur du comportement anormal ne peut être éliminé physiologiquement. Il convient alors d’associer une thérapie comportementale pour apprendre à l’animal à vivre autrement sa situation et l’aider à la voir positivement.Plus nos sociétés se complexifient, plus nos corps sont sensibles à des facteurs propres à cette complexification qui joue fortement sur le terrain émotionnel comme le stress. Cette complexification émotionnelle oblige à nous poser la question de la maîtrise émotionnelle. Le monde tel qu’il apparaît aujourd’hui avec autant de guerres, de famines et de pathologies différentes qu’il y a une dizaine de siècles nous démontre que cette maîtrise n’est pas acquise. Nous avons donc à développer des outils pour nous aider à réguler l’émotion pathogène. L’Occident y répond le plus souvent par la camisole chimique des antidépresseurs et d’hormones chimiques. La sagesse orientale y répond depuis toujours par le développement de la maîtrise de soi, de la pensée, de l’esprit. Elle a su développer des outils de prévention pour maintenir l’équilibre de l’émotion ; elle a trouvé des techniques pour maîtriser la relation entre le corps et l’esprit, pour la maintenir en équilibre et la faire progresser. Le choix de sa propre maîtrise et l’auto-responsabilité qu’elle induit semble un acte plus efficace pour la pérennité du corps car il n’entraîne pas d’effets secondaires sur la santé comme certains médicaments et rend l’homme et l’animal libres. Le Shiatsu est une réponse simple, conviviale et efficace pour obtenir cela. Il travaille directement sur la relation psycho-organique la plus profonde du corps. Il corrige le déséquilibre du flux émotionnel quand ce dernier se manifeste et assure la santé des organes afin de le maintenir à un niveau contrôlable. A mes yeux, l’animalité qu’elle siège dans l’homme ou l’animal, n’est que l’incapacité à se délivrer de soi-même. Se délivrer de soi c’est ne plus être assujetti à ses émotions ; les méridiens énergétiques sont une échelle vibratoire permettant la réalisation du Soi. Le déséquilibre d’un méridien engendre une émotion qui est le signe d’une chute ou d’une ascension dans cette échelle énergétique. Ceci nous renseigne sur notre état vibratoire et énergétique, et par là même sur notre état de santé mentale et physique. Tout être vivant comportant un corps énergétique de méridiens est soumis à cette loi. Ainsi en est-il des animaux comme des hommes. Le Shiatsu apporte une solution au stress animal. Par sa maîtrise de l’équilibre nerveux et hormonal issu du ralentissement physiologique général et conditionnée par la diminution du tonus sympathique, il met l’animal en état de relaxation psychosomatique qui réduit les effets du stress et il l’accompagne sur le chemin de la maîtrise émotionnelle. C’est visible au sein même d’une séance où l’animal très agité au début tombe dans des périodes d’apaisement qui se prolongent et se stabilisent au fil des séances.Un propriétaire capable de faire une telle lecture des émotions de son animal est à même de lui apporter un bien-être et de contribuer à son évolution. Cela signifie aussi que le déséquilibre peut être vécu positivement, s’il est considéré comme un enrichissement, un moyen de signifier la nécessité d’un changement pour permettre une évolution de la situation. En prendre conscience permet au propriétaire d’être une véritable aide pour son compagnon animal, d’autant plus s’il en prend aussi conscience pour lui-même. Le Shiatsu est un outil tout à fait approprié à cette prise de conscience pour le maintien de l’équilibre émotionnel. Il est un facteur de changements doux et respectueux de la construction du soi d’un animal ou d’un homme et de la relation qu’ils entretiennent. L’émotion en physique quantique ou de l’électromagnétisme au Qi Goethe disait : « Qui se connaît lui-même et connaît les autres saura reconnaître également ceci : l'Orient et l'Occident sont indissolublement liés ». Il semble avoir eu raison car les récentes découvertes de chercheurs de différentes disciplines réunissent de plus en plus la conception de la vie et de la santé de l’Occident avec celle de l’Orient. L’une des sciences faisant le lien entre elles deux est la physique quantique qui ouvre les frontières entre la science et la spiritualité. La fusion de la science et de la spiritualité offre de nouveaux champs de conscience et change les regards sur notre réalité. Les conceptions philosophiques antiques hellénistes et orientales s’appuyant sur les élémentaires déterminèrent à un niveau théorique et spirituel les quatre premiers états de la matière définis par la physique occidentale : solide (terre), liquide (eau), gazeux (air) et plasmatique (feu). Le cinquième (l’éther) n’étant mis en évidence qu'au XXe siècle par condensat de Bose-Einstein. Ces très anciennes théories se marient désormais au règne de l’atome mis en évidence puis confirmé au XIXe et XXe siècle. Si l’Orient s’est attaché à interpréter symboliquement le Qi, les recherches occidentales ont démontré l’existence de l’électromagnétisme apportant un crédit scientifique à une trouvaille de l’humanité vieille de plus de 4000 ans. La physique occidentale reconnaît aussi le concept d’énergie, bien qu’elle n’explique pas encore scientifiquement d’où elle provient, elle sait qu’il existe une somme d’énergie dans l’univers et que toute énergie disponible n’est que le résultat de la transformation d’une énergie déjà existante, c’est à dire qu’il est impossible de créer de l’énergie. Elle a démontré que l’électromagnétisme est l’énergie qui fait fonctionner les atomes, élément fondamental constitutif de la matière. La recherche quantique a conclu récemment que l’émotion est une onde électromagnétique, vibratoire, qui touche nos atomes et notre ADN influençant notre santé et notre environnement. Elle démontre que chaque corps dans l’infiniment petit baigne littéralement dans les particules issues de ce qui nous entoure, nous reliant dynamiquement à notre environnement. Maintenant que nous savons que l’amygdale réagit aux vibrations, nous comprenons mieux comment le cerveau limbique capte l’émotion pour le transformer en un processus neurochimique. Les champs morphiques constituant une liaison électromagnétique entre les êtres vivants, expliqueraient comment une émotion vécue intérieurement par un être pourrait avoir un impact sur un autre être. Selon la théorie des quanta il existe un lien inéluctable entre celui qui regarde et celui qui est observé ; autrement dit il n’existe pas de frontière entre le sujet et l’objet. Ce lien irréductible entre l’observateur et l’observé modifie nécessairement l’expérience de chacun et confirme la présence des champs électromagnétiques qui nous relient. Plus étonnant encore est la théorie de non-séparabilité : des particules issues de la même source conservent un lien mutuel mystérieux en sorte que ce qui arrive à l’un est immédiatement répercuté dans l’autre. Cette inter-connectivité instantanée mise à l’échelle de l’univers ouvre des perspective vertigineuses au vivant et expliquerait beaucoup de phénomènes inexpliqués en science occidentale. Il serait intéressant de rapprocher ces découvertes de celles sur la mémoire des cellules et de l’ADN. On a découvert récemment que l’ADN est activé par des particules et des ondes électromagnétiques et que l’héritage génétique est ainsi transmis à travers des molécules d’eau spécifiques formant la matrice électro-génétique de l’ADN. Ces structures hydroélectriques dirigeraient le processus de guérison. Selon les chercheurs en épigénétique, les gènes sont modifiés par un changement d’environnement comme un choc émotionnel ou une carence alimentaire et cette modification se transmet d’une génération à l’autre. Les gènes ont donc une forme de mémoire sans que leur porteur en soit conscient. La maîtrise émotionnelle requiert la transdisciplinarité La maladie est artificiellement isolée de la réalité complexe par la médecine occidentale qui, par ailleurs, obtient des résultats manifestes entre autre en médecine d’urgence, tandis que la médecine orientale inscrit la maladie comme l’expression d’un déséquilibre entre notre corps, ce qui l’anime et son environnement. La vérité de chacune est partiellement la vérité de l’autre. Parce que la science expérimente enfin la théorie philosophique du Tao grâce à la révolution quantique, certains envisagent une transdisciplinarité au sein même de l’Occident, et entre l’Occident et l’Orient, pour produire une nouvelle vision de l’Univers. Son but est d’intégrer à la connaissance tout ce qui n’est pas pris en compte par les disciplines pour replacer l’homme au centre de la connaissance. La transdisciplinarité fait apparaître que la science est aux confins de la métaphysique et pose à nouveau à l’homme les questions que la science médicale ne peut entendre. La médecine traditionnelle chinoise ne bénéficie que très peu d’intérêt dans la recherche scientifique en Occident. Il serait fort intéressant que la médecine allopathique, dans le cadre de cette transdisciplinarité, induise un rapprochement entre la notion d’énergie qui est inclusive à l’univers selon la physique et le Qi universel des Chinois d’une part ; et qu’elle conduise des recherches d’autre part sur les ondes électromagnétiques qui gouvernent nos atomes, nos gènes, nos cellules et le Qi humain. Nous voici à l’aube d’une réunion de la médecine traditionnelle chinoise et de la médecine occidentale. C’est ce qui se passe avec la thérapie quantique qui préfigure la médecine du 3ème millénaire. Développée par des médecins et scientifiques russes travaillant pour l’aérospatial, elle est le fruit des connaissances médicales traditionnelles orientales et occidentales dans trois domaines essentiels : les champs magnétiques, les lasers et la médecine quantique. Elle s’appuie sur la capacité que chaque cellule possède en elle de régénérer l’information biologique perdue. La médecine quantique utilise des activités électromagnétiques proches de la matière pour influencer positivement l’individu tout entier. L’ antagonisme nécessaire qui s’est expérimenté dans le passé trouve à l’aube de notre XXIe siècle, dans la fusion de ses contraires, une unicité porteuse d’un nouveau mouvement créateur. Ainsi à travers deux visions, l’une holistique, spirituelle, et basée sur l’unité des choses et l’autre mécaniste, scientiste et basée sur la division se joue l’éternel cycle Taoïste du Yin et du Yang. La fusion entre science orientale et occidentale accouchera-t-elle du renouvellement de la connaissance du corps et de l’esprit et de son acceptation du rôle fondamental que jouent les émotions sur la santé du corps animal ? Extrait de "La Relation Corps-émotions chez l'animal", Marie Simonet, Août 2007. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Médecine vétérinaire « Histoire de la médecine vétérinaire », Bibliothèque inter-universitaire de Médecine (BIUM), ParisGalien – « Oeuvres anatomiques, physiologiques et médicales de Galien / vol. 1 », J.-B. Baillière, 1854 – 1856, édition de Charles Daremberg, BIUM (Paris).Thibault Emmanuel Losfelt – « Relations entre individualités comportementales en situations expérimentales et en situation sociale chez le cheval », thèse Doctorat vétérinaire 2004.Laëtitia , Marie Boussely – « Etude bibliographique du Bien-être chez le cheval », thèse Doctorat vétérinaire 200 Médecine traditionnelle chinoise Michel Deydier-Bastide – « Traité de psychologie traditionnelle chinoise », Editions Désiris.Institut Chuzhen – « Fondements théoriques de la Médecine Chinoise », tomes 1 à 6, Editions scientifiques et techniques du Hunan. Philosophes, biologistes et autres Lauriane d’Este – « La condition animale, plaidoyer pour un statut de l’animal », Editions Ellébore – Sang de la Terre, 2006.Thierry Gontier – « L’homme et l’Animal », L’Agora, vol. 1, n°6, mars 1994.Florence Burgat – « Animalité », article Encyclopédie Universalis.Rupert Sheldrake – « Les pouvoirs inexpliqués des animaux », Editions du Rocher, 2001.Fabien Chareix – « La maîtrise et la conservation du corps vivant chez Descartes », UMR « Savoirs et textes », C.N.R.S., Université de Lille 1.Dr Irampour, Université Européenne des Sciences et Ressources Humaines – « Médecine naturelle et médecine de l’humain », entretien avec le Professeur Pastel (université Paris St Denis).Claude Allègre – « Un peu de science pour tout le monde », Fayard 2003.
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